dernièrre mise à jour 6/10/12

2012
 

 

La siroperie Charlier et l'abbaye de Val Dieu

Sauvenière, fin septembre 2012.

Bonjour tout le monde,

Notre sortie de ce mois de septembre s’est partagée entre la siroperie artisanale Charlier, sise à Henri-Chapelle et l’Abbaye de Val Dieu à Aubel.

Dès le XVIIème  siècle, les fermiers du Pays de Herve fabriquaient, tant pour eux que pour leurs voisins, du sirop à base des poires et des pommes de leurs vergers. L’or noir du pays de Herve, une pâte noire, savoureuse, à nulle autre pareille. L’on n’y trouve aucune trace d’ajout de sucre. Seuls, la patience et le savoir faire entrent dans la composition de ce sirop.

C’est le grand-père maternel de l’actuel propriétaire qui a commencé la fabrication de ce sirop artisanal, et ce dès 1942.

Depuis lors  les mêmes recettes sont utilisées pour en assurer la réalisation.

Les pommes et poires viennent toujours des vénérables vergers du pays de Herve. Les fruits, préalablement lavés, subissent une première nuit de cuisson au feu de bois, des souches principalement, dans des grandes cuves en cuivre massif. L’avantage du cuivre est que l’on ne se brûle pas si l’on touche la cuve.

A la siroperie Charlier ils cuisent deux tonnes de fruits par nuit. Que ce soit pour leur production personnelle et leurs ventes ou pour des particuliers qui amènent leurs fruits à transformer. Pour une cuisson il faut ¾ de poires pour ¼ de pommes.

Depuis lors  les mêmes recettes sont utilisées pour en assurer la réalisation.

Les pommes et poires viennent toujours des vénérables vergers du pays de Herve. Les fruits, préalablement lavés, subissent une première nuit de cuisson au feu de bois, des souches principalement, dans des grandes cuves en cuivre massif. L’avantage du cuivre est que l’on ne se brûle pas si l’on touche la cuve.

A la siroperie Charlier ils cuisent deux tonnes de fruits par nuit. Que ce soit pour leur production personnelle et leurs ventes ou pour des particuliers qui amènent leurs fruits à transformer. Pour une cuisson il faut ¾ de poires pour ¼ de pommes.

Les variétés de poires sont des doyennés et des conférences. Il faut toujours remplir les cuves en y déposant pour commencer les poires, sinon cela colle et la cuisson est ratée. Les fruits, provenant toujours d’arbres à hautes tiges sont non traités. Une firme spécialisée assure le ramassage dans les différents vergers de la région et ils en font le triage par qualité et calibres.

Après une première cuisson les fruits passent dans la presse : par 6 à 7 couches de pulpe pour en extraire le jus. Celui-ci est recuit pendant  +/- 6 heures.

Pour  huit kilos de pommes et de poires ils obtiennent au final, un kilo de douceur ! Les cuves sont relavées après chaque usage.

Au petit matin, patiemment, par seaux de 15 litres, le brouet est mis sous presse. Les plaquettes de tourteaux servent à nourrir le bétail tandis que le jus récolté connaît une nouvelle cuisson.

C’est cette lente cuisson maîtrisée qui va mener à bien le jus à la consistance souhaitée par le maître d’œuvre. S’en suit la mise en pot, manuelle. Pour cette ultime étape de la fabrication ils ont été obligés de se conformer aux normes européennes et adapter leur salle en l’équipant d’inox et cie...

La siroperie Charlier réalise 3 variétés de sirop :

- le « sûr » qui est le plus goûteux

- le « doux », rien à ajouter

- le « demi –sûr », l’on devine qu’il se situe entre les deux précédents.

Ce sirop se tartine sur une tranche de pain gris juste garni d’un peu de beurre. On peut également l’associer avec le fromage de Herve, autre spécialité locale, unique fromage belge bénéficiant d’une Appellation d’Origine Protégée. Il peut également servir pour accommoder certaines sauces.

Monsieur Eric Charlier, actuel propriétaire de la siroperie garantit que ce sirop contient exclusivement des pommes et des poires. Aucun ajout de sucre, ni de colorant, ni de pectine ni quelque autre additif que ce soit.

Cette activité les occupe en général pendant 6 semaines. Madame, maman de trois enfants, est en temps ordinaire infirmière. Tout le monde connaît les difficultés pour les petits fermiers et agriculteurs. L’épouse doit subvenir aux besoins du ménage. Mais, dans le cas présent, Madame prend congé 6 semaines afin d’aider son mari dans cette fabrication.

Nous avons été surpris de voir comme ces gens s’investissent dans cette tradition, travail très dur physiquement et inconfortable dans les vapeurs qui se dégagent de ces cuissons, mais comme ils sont fiers de leur travail !

Après cette visite artisanale  nous nous sommes rendus à Aubel mais au passage nous avons vu le cimetière américain d’Henri Chapelle qui fait partie de l’American Battle Monuments Commission. Cette commission a été fondée en 1923 et a pour mission de conserver la mémoire des sacrifices et des exploits des forces américaines là où elles servirent depuis le 6 avril 1917, date de l’entrée en guerre des Etats-Unis dans la première guerre mondiale. Cette commission est responsable de l’étude, de la construction et de l’entretien permanent des cimetières et monuments américains érigés à l’étranger par des citoyens ou associations américaines, tant publiques que privées et d’encourager ceux-ci à les maintenir en état.

Après cette visite artisanale  nous nous sommes rendus à Aubel mais au passage nous avons vu le cimetière américain d’Henri Chapelle qui fait partie de l’American Battle Monuments Commission. Cette commission a été fondée en 1923 et a pour mission de conserver la mémoire des sacrifices et des exploits des forces américaines là où elles servirent depuis le 6 avril 1917, date de l’entrée en guerre des Etats-Unis dans la première guerre mondiale.

Cette commission est responsable de l’étude, de la construction et de l’entretien permanent des cimetières et monuments américains érigés à l’étranger par des citoyens ou associations américaines, tant publiques que privées et d’encourager ceux-ci à les maintenir en état.

Le cimetière tient son nom de l’antique village d’Henri-Chapelle. C’est un site historique. Il a été libéré le 11 septembre 1944 par les troupes américaines de la 1ère Division d’Infanterie de la Première Armée Américaine. D’une superficie d’environ 23 hectares la construction du cimetière et du Mémorial fut terminée en 1960.

Ici reposent 7992 soldats et gradés dont la plupart donnèrent leur vie lors de la contre-offensive allemande au cours de l’avance de l’armée américaine à travers l’Allemagne pendant l’automne et l’hiver 1944 puis au printemps de 1945. Ce cimetière est aussi le lieu de repos des aviateurs abattus au-dessus de la région.

Sise à l’ouest de la route Liège-Aix-la-Chapelle qui traverse l’enceinte du cimetière une vaste esplanade surplombe tout le site et là se dresse l’un des mats porte-drapeaux.

Le Mémorial comporte deux bâtiments : la chapelle à gauche et le musée salle des visiteurs à droite, reliés par des colonnades comprenant 24 piliers rectangulaires. Ceux-ci portent les noms des 450 disparus qui donnèrent leur vie pour leur pays mais dont les corps ne furent jamais retrouvés ou n’ont pu être identifiés.

Les soldats qui reposent ici venaient de 48 états de l’Union ainsi que de la Grande Bretagne et du Panama. Parmi les tombes, on relève 36 fois les noms de deux frères et même une fois ceux de trois frères. Ils gisent ici côte à côte. Lorsque l’on est parent, cela fait frissonner. Il y a également 94 soldats inconnus. Presque toutes les tombes d’Henri-Chapelle ont été adoptées par des familles belges de la région qui les visitent et les fleurissent régulièrement. Toutes fois, les frais d’entretien du cimetière incombent à la fondation.

Après cet arrêt émouvant nous nous sommes rendus vers le Moulin de Val Dieu où nous avons pris le repas de midi.

Au passage nous avons pu admirer la jolie place d’Aubel. Plusieurs maisons des XVIIème et XVIIIème siècles témoignent de la richesse passée et présentent une belle unité architecturale. La ville présente encore quelques maisons à colombages.

A Aubel se déroule une fête typique toutes les années à la St Hubert. L’année dernière c’était le 425ème anniversaire de cette tradition. Je ne sais combien de chevaux, attelages, manèges équestres sont présents à un énorme défilé qui parcourt les rues d’Aubel. C’est impressionnant. Ce sont par centaines que les chevaux passent dans les rues, sagement, ou piaffant, ou donnant de la croupe, ou faisant même une petite volte, laissant bien sûr tomber leurs crottins et autres marques odorantes de leur passage. Certains cavaliers, hautains, fiers, portant la casaque de leur manège et pantalon d’équitation blanc montant des chevaux parfaitement brossés et d’autres, tout simples sur des chevaux de labour  loin d’être des pur-sang ! Des carrioles, des charrettes d’attelage, c’est à l’infini. Ce cortège se déroule après  une messe à l’église et la bénédiction des animaux, traditionnelle également à cette époque.

Nous voici maintenant au moulin qui est de style très rustique avec sa roue à aubes. (Suivant les différentes documentations les termes « roue à auges » ou « roue à aubes » sont utilisés, l’un et l’autre : suivant le dictionnaire : (étant rattachés à une roue hydraulique). Le moulin, aujourd’hui restaurant, est membre de la maison de Terroir et a été sélectionné comme « bonne table »

Nous n’avons eu qu’à traverser la route pour nous rendre à l’après-midi à l’

Abbaye du Val Dieu

Havre de paix au cœur du Pays de Herve l’abbaye appartenait à l’Ordre des Cisterciens. Riche d’une longue histoire, un bulle papale atteste déjà de l’installation de moines cisterciens à cet endroit en 1216. Elle connaît aujourd’hui un renouveau. Elle est assurée par la Communauté Laïque Chrétienne du Val Dieu. Son très vaste domaine, comprenant terrains, vignes, fermes et maisons en faisait anciennement le plus important propriétaire foncier de la région. L’ensemble  des bâtiments abbatiaux, en moellons de grès est constitué d’édifices d’époques différentes.

L’église est de style gothique et adopte un plan basilical, avec des proportions monumentales. L’intérieur, sobre, conserve des stalles Renaissance remarquables provenant de l’Abbaye de la Paix Dieu à Amay.

Les bâtiments conventuels répartis autour du cloître comprennent un réfectoire orné de superbes stucs réalisés par des artistes italiens au XVIIIème siècle. De nombreuses autres salles sont agrémentées de belles boiseries. La bibliothèque quant à elle conserve des manuscrits, des imprimés et des estampes de grande valeur

La vie de cette abbaye comprend différentes facettes.

  • C’est d’abord un lieu de vie spirituelle pour la communauté et les visiteurs.
  • C’est un lieu d’accueil pour les personnes en recherche de calme.
  • C’est un lieu d’activité économique pour assurer la vie matérielle de la communauté.
  • C’est un lieu culturel et touristique.

A bientôt, amitiés à vous tous,