"La Fabrica de Vésale" (1543)
par Mme Hélène Bruyère

 

Sauvenière, février 2015.

 

Bonjour à toutes et à tous,

 

André Vésale est né à Bruxelles en 1514 et est considéré par de nombreux historiens des sciences comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, voire le plus grand de l’histoire de la  médecine. Ses travaux, outre qu’ils ont fait entrer l’anatomie dans la modernité, mettront fin aux dogmes qui bloquaient l’évolution scientifique. A la Renaissance, les penseurs veulent revenir aux textes antiques et à la source même de ces textes pour retrouver la traduction pure et se débarrasser de toutes clauses ou commentaires superflus qui avaient été introduits au Moyen-Age. Après avoir entamé des études universitaires à la Faculté des Arts et au Collegium Trilingue à Louvain, Vésale part à Padoue en Italie, centre du monde médical, où il devient Docteur en médecine en 1537. Il y est nommé par le Sénat de Venise à un poste de lecteur en chirurgie où il enseigne l'anatomie du corps humain. Au cours de sa première leçon, il révèle des représentations du système veineux et poursuivra par des illustrations des nerfs, des artères et du squelette. Auparavant, ces matières étaient enseignées principalement par la lecture des textes classiques, de  Galien surtout, suivies de dissections d’animaux par un chirurgien barbier dont le travail était dirigé par l'enseignant.

Aucune expérience n’avait été réalisée jusque là pour actualiser les travaux de Galien considérés comme des références irréfutables. Vésale, pour sa part, innove en utilisant la dissection comme principal outil d'enseignement, réalisant le travail lui-même, tandis que ses étudiants sont regroupés autour de la table. L'observation directe est devenue la seule source fiable de connaissance et cette révolution entraîne une rupture considérable avec la pratique médiévale.

Vésale corrige les erreurs les plus flagrantes du médecin antique Galien, bien que certaines erreurs ou approximations persistent (comme p.ex. la communication entre ventricules du cœur).

En 1543, il publie le premier atlas du corps humain « De Humani Corporis Fabrica » qui déclencha une véritable révolution internationale dans le domaine de la médecine, mais aussi dans le monde culturel. Son ouvrage révélant la structure du corps humain, agrémenté de superbes illustrations de squelettes et d'écorchés habilement mis en scène, fit de Vésale le symbole du progrès à la Renaissance. L'ouvrage comporte sept volumes sur la structure du corps humain (ostéologie, muscles, veines et artères, nerfs, appareil digestif, cœur, cerveau) et est rédigé en latin. Il décrit minutieusement chaque détail de l'anatomie humaine avec une qualité inégalée des illustrations. Avec la "Fabrica", il veut s’adresser aussi bien aux médecins qu’aux artistes. Dès 1546, il soigne la goutte de l’Empereur Charles Quint avec de la racine de Chine. C’est désormais autour du monarque et de sa cour que se joua la carrière du célèbre anatomiste. Accompagnant l’empereur dans ses campagnes militaires. Vésale fut à ses côtés durant tous les moments forts de sa vie, comme lorsqu’il abdique en 1555 à Bruxelles en faveur de son fils Philippe II, auprès duquel Vésale continua d’exercer. En 1543, il publie le premier atlas du corps humain « De Humani Corporis Fabrica » qui déclencha une véritable révolution internationale dans le domaine de la médecine, mais aussi dans le monde culturel.

Son ouvrage révélant la structure du corps humain, agrémenté de superbes illustrations de squelettes et d'écorchés habilement mis en scène, fit de Vésale le symbole du progrès à la Renaissance. L'ouvrage comporte sept volumes sur la structure du corps humain (ostéologie, muscles, veines et artères, nerfs, appareil digestif, cœur, cerveau) et est rédigé en latin. Il décrit minutieusement chaque détail de l'anatomie humaine avec une qualité inégalée des illustrations. Avec la "Fabrica", il veut s’adresser aussi bien aux médecins qu’aux artistes.

Dès 1546, il soigne la goutte de l’Empereur Charles Quint avec de la racine de Chine. C’est désormais autour du monarque et de sa cour que se joua la carrière du célèbre anatomiste. Accompagnant l’empereur dans ses campagnes militaires. Vésale fut à ses côtés durant tous les moments forts de sa vie, comme lorsqu’il abdique en 1555 à Bruxelles en faveur de son fils Philippe II, auprès duquel Vésale continua d’exercer.

En 1555, Vésale publie une édition révisée du " De Humani Corporis Fabrica ".

Dans son œuvre, l’homme est considéré comme une fabrication de la nature et reflète à sa propre échelle l’organisation du monde. L’homme est pour Vésale l’œuvre la plus parfaite de Dieu qu’il considère comme l’artisan de toutes choses. L’anatomie de Vésale est essentiellement descriptive et donc peu utilisable par les chirurgiens. Mais avec "La Fabrica;", la graine est plantée. Il sera le précurseur de nombreuses recherches sur le corps humain qui seront améliorées au cours des années qui suivirent. Vésale meurt en 1564 sur l’île de Zante en Grèce au retour d’un pèlerinage en Terre Sainte. Pour terminer son exposé, la conférencière nous montre plusieurs lettrines ornementées, historiées et extraites de l’ouvrage de Vésale. Il s’agit d’illustrations de scènes de la vie des anatomistes et des chirurgiens au XVIème siècle. Heureusement, plus rien à voir avec la médecine actuelle …

Comme de tradition, l’après-midi s’est terminée avec le goûter tant apprécié. Une fois de plus, un grand merci à toutes et tous qui ont contribué à la préparation de ce moment jovial.

Bien amicalement à vous tous,