dernièrre mise à jour 23.05.2016

 
2016
 

 

Bokrijk

 

Gembloux, le 16 mai 2016

Bonjour à toutes et à tous,

Sous un soleil radieux et par des températures très agréables, Thierry décide de partir par les petites routes afin de nous faire profiter des jolis paysages s’éclatant sous le charme du printemps. Le programme prévoyait une journée zen : ce fut chose faite et, arrivé au Domaine de Bokrijk, le car n’a plus bougé jusqu’au moment du retour.

Le Domaine est situé sur la commune de Genk. Ancienne propriété de l’abbaye cistercienne d’Herkenrode, il est aménagé autour d’un château datant de la fin du 19ème siècle et s’étend sur 550 ha dont 150 ha de bois et 40 ha d’étangs. Initialement, l’ancien gouverneur de la province du Limbourg, Louis Roppe, voulut empêcher la disparition de bâtiments locaux témoignant d’une grande  valeur culturelle ou historique. Il les a fait transférer à l’identique au Domaine de Bokrijk. D’autres bâtiments voués à la destruction, mais originaires d’autres provinces, ont également trouvé ici leur place. Toutes ces constructions y reprennent vie.

Le musée en plein air a ouvert ses portes aux premiers visiteurs en 1958. Ce n’est sans doute pas un hasard que cela se soit passé la même année que l’Expo ‘58 ! En 2016, le musée compte 94 ha et quelque 114 bâtiments historiques. Outre le musée et le château, le domaine comprend des bâtiments de service, un arboretum, une plaine de jeux, une réserve naturelle (« Het Wik ») et un domaine forestier et récréatif.

Après l’accueil avec des sandwichs et du café/thé, nous voilà partis pour une bien jolie promenade sous l’égide de deux guides très sympathiques et compétentes. Bien sûr, nous nous sommes contentés d’une toute petite partie du musée en plein air dont voici quelques moments caractéristiques. D’abord, nous empruntons l’allée qui nous mène au domaine et nous nous arrêtons un instant devant le moulin à pivot. Ce moulin à vent date du 18ème siècle et tournait sur 360° autour de son axe pour être placé à tout moment « au vent » ; il pouvait moudre 700 kg de grains par heure.

La visite débute dans la « Campine », un des trois villages reconstitués à côté de celui de la Hesbaye et celui des Flandres. Le logement des fermiers campinois a été modeste pendant des siècles : la plupart du temps, ils construisaient les maisons en bois et en glaise, c’est-à-dire des maisons à colombages. Ils possédaient deux à trois vaches et absolument rien ne se perdait : par exemple le fumier constituait un produit noble et était utilisé comme engrais pour les sols sablonneux et pauvres de la Campine.

Ils élevaient en général deux cochons en parcours libre : un pour leur propre consommation alors que l’autre était vendu en vue de payer le loyer. Et puis, ils avaient des moutons et des animaux de basse-cour. Le cheval était un signe de richesse. Le long de notre parcours richement agrémenté d’anecdotes et d’histoires, nous avons ainsi découvert comment nos ancêtres vivaient et travaillaient, mais aussi la relation qu’ils entretenaient avec la nature et les animaux. Nous avons également eu un aperçu de l’artisanat et de l’expertise des habitants de l’époque.


Parmi les autres endroits visités, il faut citer la magnifique petite église en pierres avec ses belles statues à l’intérieur ou encore le moulin à huile. Egalement l’imposant presbytère, témoin du rôle et de l’autorité du curé à l’époque, et la belle maison bourgeoise où on filait de la laine … Et puis le fameux « tribunal » avec le barreau à l’extérieur, sur la place du village, et où une de nos Copines et un Copain se sont vu condamner pour vol et tricherie pour ensuite purger leur peine au pilori. Ils s’en souviendront encore longtemps  …

Nous aurions encore pu continuer cette promenade à la fois décontractée et intéressante, mais nos estomacs nous ont rappelé à l’ordre et c’était le moment du lunch qui nous a été servi dans une auberge bien sympathique et accueillante. Ensuite, bon nombre d’entre nous ont fait une petite promenade de digestion, d’autres ont préféré le shuttle pour nous retrouver dans la partie urbaine de Bokrijk qui comprend un certain nombre d’habitations historiques transférées intégralement d’Anvers, en particulier.

Là aussi, l’accueil fut chaleureux avec entres autres une prise de photo de notre groupe en guise de souvenir. A l’extérieur, une grande affiche « Supermarché Delhaize » : en effet, ce fut le premier supermarché qui a ouvert ses portes en Belgique en 1957 sur la place Flagey à Bruxelles. Derrière les façades des bâtiments, nous avons trouvé « Les Sixties », une expo interactive qui nous a emmenés dans les tumultes des années ’60. Dans des décors plus vrais que nature, l’histoire et les événements du passé y reprennent vie d’une manière interactive : du living au cinéma, du salon de coiffure au magasin d’électroménager. Par ailleurs, nous avons tous reçu une carte d’identité soit d’un étudiant, d’une hôtesse de l’air, d’un coureur cycliste ou d’une autre personne des années ’60, carte qui nous a dévoilé la vie du personnage en question à cette époque. Une place importante de l’exposition était consacrée à la musique : nous y avons découvert des affiches, des pochettes iconiques et des fragments visuels de programmes de TV d’antan.

Après ces moments quelque peu nostalgiques, le shuttle nous a ramenés au point de départ du matin où nous avons encore pris un café/thé et un morceau de tarte avant d’entamer la route vers Gembloux. Ce fut une journée où nous avons remonté le temps, mais où nous avons également pris tout notre temps pour le passer agréablement ensemble !

En vous souhaitant bonne lecture et à bientôt, toutes mes amitiés,