Dernière mise à jour : 11/05/06

2006

Stavelot "A la rencontre des Templiers"

Sauvenière, fin avril 2006.

Bonjour tout le monde,

Nous n’avons pas été gâtés pour le temps pour notre première sortie. La pluie nous a accompagnés au cours de cette journée et la température n’était vraiment pas printanière mais nous avons néanmoins pu admirer une superbe région. La première sortie de cette saison avait donc comme but, la petite ville de Stavelot et principalement sa superbe abbaye et l’exposition qui s’y tient sur le thème des Templiers.

L’abbaye de Stavelot, fondée au VII e siècle forme de nos jours un ensemble de bâtiments qui datent du XVI e au XVIII e siècle, merveilleux témoins de l’architecture mosane. Disposées autour de deux vastes cours, les constructions donnent sur le parc communal dessiné à l’emplacement de l’ancienne église démantelée début 1800.

De ce qui fut une des plus belles abbatiales romanes seule subsiste la partie inférieure de la tour. D’une hauteur de 30 mètres, elle était surmontée d’une flèche gothique frappée par la foudre le 5 juin 1701.

On peut encore admirer, sous le porche, la voûte en étoile, œuvre du maçon Gilles Ruet.

La grande entrée, ou « arvô » s’ouvre dans la cour occidentale au milieu de l’ancienne boulangerie brasserie.

De style renaissance mosane, cette aile qui abrite le musée de l’abbaye et l’office du tourisme séduit par son allure sobre et robuste, où briques et pierres de taille dessinent de larges bandes horizontales.

Plus au sud, formant angle, le « Conseil de la Principauté » et le « Quartier du Prince » de style Louis XIII privilégient le décor et les effets d’ombre et de lumière. Face à l’entrée, l’Hôtel de Ville et la Justice de Paix en style Louis XIV dessinent un fronton percé d’une lucarne et un joli perron.

La seconde cour  était toute entière vouée à la vie monacale : le cloître entoure toujours les trois côtés du jardin central. Au sud, le réfectoire décoré de stucs dans le plus pur style Louis XVI. La vaste et magnifique salle en parquet de chêne, où trône un grand poêle en fonte, sert aujourd’hui aux réceptions et aux concerts.

Le dortoir et la chapelle ferment la cour à l’est, au dessus des caves romanes et du cellier.

L’hôtel de ville, le musée régional et la tour romane du XI e siècle rappellent Saint Remacle, qui, au VII e siècle fonda deux abbayes : l’une à Malmédy et la seconde à Stavelot. Le saint donna sa préférence à celle-ci et il gouverna ce lieu de séjour comme une principauté ecclésiastique indépendante, bien qu’elle dépendit dans une certaine mesure de l’Empire germanique. Lors de la Révolution française, les moines s’enfuirent avec leurs biens, entre autres un véritable trésor d’argenterie, vers l’Allemagne beaucoup plus sûre. L’abbaye fut ensuite vendue comme bien national par des pillards français déçus.

Une communauté de Bénédictins revint sur place en 1950 et s’installa sur les pentes de Wavreumont, mais dans la vallée qui s’étendait à leurs pieds, les affres de l’offensive des Ardennes n’avaient pas encore disparu : la ville pleurait 130 morts, le quartier du Pont sur l’Amblève et les anciennes tanneries étaient en ruines.

L’ancienne abbaye est classée comme « site extraordinaire » de la Région Wallonne et le centre historique de la ville comme site protégé.

L’exposition « A la rencontre des Templiers »

Exposition très bien documentée : panneaux explicatifs, vitrines montrant des objets militaires et de la vie quotidienne du Moyen Age, maquettes, costumes et vitrines de sceaux reproduits à l’identique d’après des originaux de la Bibliothèque Nationale de Paris. Exposition mise en valeur par un film, mais malheureusement une partie des participants en a été privée : le film ou l’écran présentant manifestement des signes de fatigue. Dommage !

Qui sont les Templiers ?

Vouant leur vie à la protection des pèlerins en Terre Sainte, neuf chevaliers francs, fondent en 1119 l’Ordre du Temple : les Templiers.

Ainsi Hugues de Payn et Geoffroy de Saint Omer fondent ce groupe appelé les pauvres chevaliers du Christ.Ils prononcent leurs vœux devant le patriarche de Jérusalem, le roi Baudouin II. Quelques années plus tard, celui-ci donnera sa résidence royale aux « pauvres chevaliers du Christ ». Cette résidence est en fait le temple de Salomon. Dès cet instant, l’ordre créé sera celui du Temple et ses membres les Templiers.

Le recrutement se faisait parmi les croisés venant en Terre Sainte, soucieux d’embrasser une vie plus parfaite, sentant naître en eux une vocation de protecteur des pèlerins.

La présence du Chapitre était indispensable pour l’admission d’un nouveau membre. La cérémonie d’admission accueillait le candidat et on le mettait à rude épreuve : porcherie, cuisine, tâches ingrates. Il devait faire preuve de pénitence, de pauvreté et d’obéissance au commandeur.

Une vie de prières est imposée aux Templiers, comme à tout autre religieux. Ils assistent aux matines, doivent rendre grâce après le repas de midi et celui du soir. En soirée, ils disent les complies, après quoi, le silence doit régner. S’ils sont au combat, le chevalier devra réciter 13 pater à la place des matines, 7 autres chaque heure et 9 après les vêpres.

L’Ordre est une société hiérarchisée. A sa tête, le maître du Temple. Il est assisté d’un conseil composé de frères que l’on appelle le Chapitre.

Le maître à besoin de son autorisation pour entreprendre le siège d’un château, lui donner ou aliéner une terre. Les subsides doivent être présentés au commandeur du royaume de Jérusalem qui est aussi le trésorier de l’Ordre.

En Terre Sainte, l’Ordre compte plusieurs provinces : Jérusalem, Antioche et Tripoli.

Au fondateur de l’Ordre va succéder un organisateur, Robert de Craon qui comprend très vite qu’il est important d’organiser les donations et d’obtenir l’approbation du pape Innocent II. L’Ordre va dès lors bénéficier de certains privilèges. Ils seront notamment exemptés de la dîme, comme les frères cisterciens. Ceci favorisera le développement des domaines.

L’Ordre va connaître  une expansion au-delà de toute espérance. Les Templiers vont posséder en Occident quelque neuf mille commanderies.  Celles-ci sont en quelque sorte de vastes exploitations agricoles élevées sur des terres que les Templiers ont reçues en don des seigneurs, demandant en échange la protection en Terre Sainte. Ils en retirent d’énormes richesses en nature : blé, vin, huile, bétail, laine des moutons. Une partie de la récolte est envoyée en Terre Sainte, l’autre est vendue pour financer l’achat d’armes ou la construction d’édifices templiers. Les donations affluent en Orient, mais aussi en Occident. Seigneurs et petites gens qui veulent se rendre en Terre Sainte font don de leurs biens aux Templiers. Les chartes et cartulaires de l’époque font mention de cet élan de donation. En échange, le pèlerin est assuré de sa protection durant le pèlerinage.

Aux recettes ordinaires s’ajoutent les recettes extraordinaires comme la quête organisée une fois par an dans chaque église chrétienne d’Occident. Toutes ces richesses permettent d’entretenir une milice en armes, de subvenir à son équipement, de construire châteaux et forteresses.

Les Templiers sont aussi de véritables banquiers. En effet, les particuliers leurs remettent des biens meubles, argent, joyaux, sans toutefois en abandonner la propriété. Ils font un dépôt au même titre qu’aujourd’hui, nous déposons nos biens dans un coffre à la banque. Les Templiers consentent aussi des prêts pour financer le pèlerinage. Le Temple jouera un rôle de banquier en Terre Sainte également. Un dépôt pouvait se faire à Londres ou à Paris et le pèlerin pouvait très bien retirer des espèces en Terre Sainte en montrant son attestation de versement. C’est la lettre de change.

Après la reprise de Saint Jean d’Acre par les Musulmans en 1291, l’opinion publique en Occident est moins favorable aux Templiers. A quoi servent ces richesses s’ il n’y a plus de mission en Terre Sainte ? L’Ordre est remis en question.

Le 13 octobre 1307, Philippe le Bel ordonne et organise l’arrestation de pas moins de cinq cents Templiers. Il s’agit d’une véritable rafle, d’une des plus grandes opérations policières de tous les temps. En effet, au petit matin, les hommes du roi de France se présentent dans chaque commanderie pour y arrêter les Templiers. Ceux-ci sont accusés d’outrage à la personne du Christ, de rites obscènes, de sodomie et enfin d’idolâtrie. On peut se poser la question de savoir comment on en est arrivé là ? Le roi de France est visiblement avide d’argent et les finances de l’état sont catastrophiques. Connaissant l’immense richesse templière, Philippe le Bel met sur pied un complot qui se fonde sur quelques déclarations fausses. Son bras droit, Guillaume de Nogaret, réunit contre l’Ordre des témoins à charge. Le lendemain de l’arrestation, le 14 octobre 1307, un manifeste royal est diffusé dans Paris rendant publiques les accusations dont les Templiers sont victimes.

En 1308, septante-deux Templiers sont interrogés par le pape Clément V. Parmi eux ne figurent pas les dignitaires de l’Ordre, ce sont principalement des sergents dont certains avaient d’ailleurs quitté l’ordre. Cependant, le pape souhaite interroger lui-même les dignitaires Ceux-ci sont bloqués à Chinon. Le pape envoie une délégation de trois cardinaux, mais deux d’entre eux sont très proches du roi de France. Deux laïques, au service du roi, assistent à l’interrogatoire. Les données sont déjà faussées et les interrogatoires falsifiés. Cependant, le pape refuse de condamner les Templiers et il instaure un système de commission dans chaque diocèse. Mais il faut attendre un an pour que la première commission fonctionne. C’est le 26 novembre 1309 que le dignitaire Jacques de Molay comparaît devant la commission. Quand on lui fait lecture de sa déposition faite un an auparavant à Chinon, il est très étonné car ses propos ont été déformés.

En 1310, l’Ordre organise sa défense. 546 Templiers veulent témoigner. Pour cela, ils rédigent une déclaration et nomment quatre délégués. Ceux-ci ne seront jamais reçus en audience. Pendant ce temps, Philippe de Marigny, nommé archevêque de Sens et proche du roi, organise dans sa ville un concile qui condamne à mort cinquante-quatre Templiers, jugés hérétiques et qui étaient revenus sur leurs aveux précédemment extorqués par la force et la torture. Ils seront brûlés vifs dès le lendemain aux portes de Paris et périrent en proclamant leur innocence. Ceux qui avaient persisté dans leurs aveux furent remis en liberté. La commission fut déclarée close le 5 juin 1311.

 En 1312 et sous la pression du roi de France, le pape Clément V approuve la suppression de l’Ordre. Clément V mourra un mois seulement après le maître du Temple, vers le mois d’avril. Quant à Philippe le Bel sa mort se situe en septembre de la même année. Ces deux morts successives devaient donner naissance à la légende de Jacques de Morlay assignant  ces deux personnages à comparaître devant le tribunal de Dieu dans les six mois.

 Une série de morts étranges ont suivi. La France connaît la disparition en moins de treize ans de toute une lignée royale (qui pourtant existait depuis trois siècles). On parle des rois maudits. Jacques de Morlay aurait sur son bûcher maudit son roi et toute sa lignée.

Ce procès a ébranlé la chrétienté puisque les accusations de telles horreurs ont semé le doute dans les esprits de l’époque et déclenché une littérature aussi abondante que fantaisiste…créant le mystère et la fascination.

Guillaume Apollinaire

Stavelot a en son temps accueilli parmi ces citoyens un homme célèbre : à savoir  le poète Guillaume Apollinaire. Il a passé une saison de sa jeunesse à Stavelot oubliant même de payer ses dettes en partant, mais son souvenir y est toujours présent.

Cela se passait en 1899. Avec son frère Albert, il fut victime des affaires de cœur et de la passion du jeu de sa mère. Pour comprendre cela, il convient de remonter à l’année 1880. C’est en cette année que naît le fruit naturel d’une relation orageuse entre le noble italien Francesco Flugi d’Aspremont et Angeliska Kostrowicki de 23 ans sa cadette et issue des couches inférieures de la noblesse polonaise. La mère frivole reconnaît néanmoins l’enfant, prénommé Guglielmo, contre son gré.

Quelques années plus tard, elle russifiera son nom en Olga Kostowitzy et prénommera son enfant Guillaume.

A Stavelot, la famille est rapidement affublée du nom de « barons russes ». Dans la petite cité, Olga parvient à dénicher un nouvel amant, Jules Weil, avec lequel elle fréquente les tables de jeu de la localité. Un beau jour, l’impécuniosité du couple leur fermera toutes les portes. Le couple se rend alors au temple du jeu à Ostende abandonnant sans vergogne Guillaume et son frère à la Pension Constant, rue Neuve à Stavelot. C’est là qu’ils apprennent que leur mère a fait banqueroute. Guillaume et Albert peuvent abandonner tout espoir de recevoir de l’argent pour payer leur note d’hôtel et devront se contenter de deux billets simples pour Paris.

On a écrit à ce sujet : « Il ne reste plus à Guillaume et à Albert qu’à rassembler en silence leurs maigres affaires, à attendre dans l’angoisse que chacun soit profondément endormi dans la pension et à descendre en chaussettes le misérable escalier grinçant, leurs bottes à la main. Longeant les sombres façades de la ville endormie, ils glissent sur les pavés cahoteux de la rue Neuve ». Les deux frères disparaissent définitivement de Stavelot. Guillaume Apollinaire y laisse un tendre amour de jeunesse, Marie Dubois et une région qu’il aimait et à laquelle il était tellement attaché qu’il ne manquerait pas de l’évoquer dans ses poèmes.

En 1913, il publia  « Alcools » et en 1916 « Le poète assassiné » dans lequel il décrit les environs de Stavelot.

Il décéda en 1918, atteint par la grippe espagnole.

A titre posthume, une association fit d’Apollinaire le thème de publications, manifestations et conférences. La fondation se fixa comme objectif l’aménagement d’un musée. En 1954, elle put l’installer dans une partie de l’hôtel de ville, magnifiquement restauré. Les pèlerins de la littérature pourront voir au Musée Apollinaire une reconstitution de la chambre de la Pension Constant, des vitrines contenant toutes sortes de documents et manuscrits. La Pension Constant, rebaptisée Hôtel du Mal Aimé, met aussi tout en œuvre pour garder en ses murs l’esprit d’Apollinaire. Ses poésies figurent sur les murs, sont imprimées sur les serviettes et les sets de table.

Le musée régional.

Musée très riche et très captivant aux collections extrêmement variées, divisées en trois grandes sections :

  • plus de 300 pièces d’art religieux de la Haute Ardenne réalisées pendant une période qui s’étend du XIV e au XIX e siècle.
  • l’histoire de l’ancienne principauté de Stavelot Malmédy et les résultats des fouilles de l’abbaye.
  • une section consacrée à la tannerie, une activité qui fit la prospérité de la ville jusqu’au milieu du XX e siècle.

 Dès le début de la visite, on fait connaissance avec St Remacle, fondateur de l’abbaye. Une plaque de foyer en fonte revêt une importance capitale pour la ville car on y découvre sa légende  et l’origine du nom de Stavelot. Un jour l’âne du saint fut dévoré par un loup. Le saint abbé ayant autorité sur le loup obligea ce dernier à transporter des paniers remplis de pierres. Le soir venu, il emmena le loup dans l’étable en lui disant « O stave leu » ce qui signifie « a l’étable loup ». Ce « o stave leu » devait par la suite devenir « Stavelot ». Les armes de la ville portent d’ailleurs le loup bâté.

On peut également voir un registre mortuaire en parchemin portant les noms de tous les abbés et princes abbés qui se sont succédé à l’abbaye.

Un peu plus loin on trouve les objets provenant des fouilles exécutées à l’emplacement du transept de l’ancienne abbatiale romane, notamment une belle pierre tombale en marbre blanc et noir, des fragments de vitraux des XI e et XII e siècles, un sarcophage en pierre.

Au premier étage, on voit les maquettes de l’abbatiale, mais aussi des documents anciens, des photos en couleur d’œuvres d’art commandées au XII e  s. qui était l’âge d’or de l’abbaye, des livres anciens.

Est également exposée une photo de la cascade de Coo qui fut probablement l’œuvre des moines de Stavelot ceux-ci ayant percé un méandre de l’Amblêve : on y voit  un homme et son chien sauter dans l’eau de la cascade, un exercice que certains pratiquèrent réellement dans le but de récolter ensuite de l’argent auprès des spectateurs.

Les magnifiques combles abritent une exposition sur la tannerie. Il  faut savoir que Stavelot compta au XIX e siècle jusqu’à 80 entreprises qui travaillaient principalement des peaux de vaches en utilisant du tan, écorce de chêne pulvérisée. Ce procédé permettait d’obtenir du cuir à chaussures de 1ère qualité, mais il fallait à l’époque trois ans pour tanner une peau d’animal.

Enfin, une collection de superbes trésors d’art religieux : chasubles brodées de fils d’or, des statues en bois et notamment une splendide Ste Anne enseignant la lecture à la Vierge Marie, des pièces d’orfèvrerie, des chandeliers.

Les Blancs Moussîs

Ne quittons pas cette jolie petite ville de Stavelot sans parler de son folklore.

Une fois par an, le dimanche de la Laetare, Stavelot coiffe son capuchon blanc. Cette fête exubérante animée par les Blancs Moussîs, parés de leur long nez orange en forme de carotte et de leur toge blanche remonterait au XVI e siècle période au cours de laquelle les moines libertins ne dédaignaient pas les plaisirs fous et frivoles. La fête des Blancs Moussîs s’en inspire, mais ne remonte pas à aussi loin bien entendu. Ce jour là, le public est toujours accueilli à coups de vessies de porcs et sous la projection de tonnes de confettis.

Les carnavals remontent à la plus haute antiquité païenne et leurs manifestations de joies collectives avaient pour but de saluer le retour du printemps. Danses et musiques y contribuaient tandis que, suivant certaines théories, masques et déguisements constituaient une sorte d’hommage aux mânes des défunts sans qui la prospérité du présent n’aurait pas été possible. Comme la puissance de ces défunts risquait d’être maléfique, on leur permettait tout. Ce qui, on en conviendra, est un joli prétexte pour absoudre les libations et excès divers auxquels donnent lieu les carnavals.

Il est cependant évident qu’à ces buts originels vinrent s’ajouter  au fil des siècles, de multiples épisodes liés à la vie locale et religieuse. Il est donc très difficile de discerner dans les carnavals actuels, même parmi ceux qui ont conservé leur caractère authentique de manifestation de joie populaire, ce qui appartient à l’aube de leur histoire.